Hommage à feu Diane Des Rochers

Diane Des Rochers était retraitée depuis peu de la fonction publique fédérale. Elle a travaillé plus de 20 ans, dans les secteurs public et privé, comme spécialiste de la formation et de l’évaluation. Elle a été conférencière ainsi qu’auteure ou co-auteure d’ouvrages sur l’apprentissage et son transfert au travail.
Diplômée en biologie, elle a développé un intérêt soutenu pour l’éthologie et une sensibilité grandissante pour le bien-être animal. Retraitée, elle a notamment travaillé comme assistante vétérinaire bénévole dans des cliniques volantes de stérilisation et de soins de première ligne, au Mexique.
Sa vie adulte a consisté à comprendre le fonctionnement du monde. De la biologie cellulaire, son intérêt a évolué vers la physique quantique, en marge de son perfectionnement dans son domaine professionnel. Elle était d’une rigueur intellectuelle remarquable.
Sa vie devait être « utile ». Par conséquent, sa mort devait l’être aussi. Ce qui explique ses legs testamentaires à des associations caritatives, entre autres.
Pourquoi la Société de Saint-Vincent de Paul? La SSVP remonte aux années du primaire de Diane, au moment où la maladie de notre père a plongé la famille dans la pauvreté financière, les filets sociaux étant peu ou pas existants au début des années 1960 (assurance-maladie et chômage, régime des rentes, aide sociale, régimes de pension, etc.). Notre mère a ainsi eu recours à la SSVP pour traverser les saisons. Pour nous, ma sœur et moi, la Société de Saint-Vincent de Paul était incarnée par « sœur Paul » (son nom religieux), cette femme volontaire et efficace qui nous accueillait chaque fois généreusement, cherchant avec ma mère les vêtements et chaussures les plus appropriés. Cette femme a marqué notre mémoire. Le legs de Diane était probablement une façon de redonner à une institution qui avait si intimement fait partie de notre vie.
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Thérèse Des Rochers, soeur de Diane Des Rochers