La Société de Saint-Vincent de Paul de Montréal fait du dépannage alimentaire parce que c’est nécessaire

(Le 11 mars 2019) ‐ En complémentarité du travail des cuisines collectives, popotes roulantes, jardins collectifs, ateliers sur l’alimentation etc., les 69 points de service de la Société de Saint‐Vincent de Paul de Montréal (SSVP) répartis sur l’ile de Montréal poursuivent dans la voie du dépannage alimentaire qui consiste en un don de nourriture et dans plusieurs cas, des bons d’achats en épicerie. En 2019, la nécessité d’agir est toujours aussi criante.
Donner de la nourriture aux personnes qui ont faim, est‐ce encore pertinent dans le contexte actuel?
La réponse est oui et la SSVP se positionne délibérément dans cette forme d’aide à une population en situation de précarité. Nos services s’adressent à un public vivant dans l’urgence : celle de se nourrir, tout simplement. Le don de nourriture et de bons d’achats est un service nécessaire dans la mesure où les services de développement des compétences et capacités (cuisines collective, jardins, etc.) attirent un public différent, ayant une meilleure santé1.
Les recherches démontrent que notre aide a un impact positif à court terme sur la santé mentale et physique des bénéficiaires2. En effet, quand l’estomac crie famine, cela rend plus difficile toute participation à des activités de groupe sur une base régulière. Avoir de quoi manger, c’est un stress de moins pour les personnes qui bénéficient de nos services. Cela leur redonne de l’énergie à consacrer à d’autres aspects de leur vie.
La faim est une problématique sociale
La pauvreté est un phénomène qui comporte de nombreuses facettes et notre contribution consiste à réduire le poids que peuvent ressentir les personnes devant la nécessité de se nourrir. « La faim est une problématique sociale qui est éminemment présente dans notre société. Les recherches de la Chaire approches communautaires et inégalités de santé3 démontrent que le don alimentaire est pertinent », explique Denise Ouellette, directrice générale de la Société de Saint‐Vincent de Paul de Montréal.
Chaque année, ce sont entre 30 et 35 000 aides ponctuelles qui sont distribuées en plus des paniers de Noël par les 1000 bénévoles de la Société. Ces aides s’adressent pour 14% à des familles avec enfants, 19 % à des familles monoparentales et 59% sont des personnes seules. Parmi ces personnes, près de 35 % ont des contraintes sévères liées à l’emploi.
La SSVP aide « les plus mal pris des mal pris » : celles (54%) et ceux (46%) qui vivent avec moins de 7000$/an.
Après une évaluation en fonction des revenus pour s’assurer de l’admissibilité des personnes, un panier de nourriture ou, le cas échéant, un bon alimentaire est remis. Chaque semaine, les bénévoles de nos points de service vident les tablettes de leurs garde‐manger pour nourrir la collectivité.
Certains points de service ont des partenariats avec les grandes surfaces locales, des distributeurs et une foule d’autres organismes pour bonifier l’aide octroyée aux personnes.
La SSVP est présente dans les collectivités depuis plus de 170 ans et la raison de l’aide alimentaire d’urgence est encore évidente en 2019. Que ce soit une stratégie de survie ou un recours en tant que dépannage ou pendant des périodes difficiles, le sac de provisions met de la nourriture sur la table.
À propos de la Société de Saint‐Vincent de Paul de Montréal
La Société de Saint‐Vincent de Paul est L’un des premiers organismes d'entraide fondé au Québec en 1848 et solidement enraciné dans les différents quartiers de Montréal, Laval et dans la MRC de L’Assomption. Grâce à plus de 1 000 bénévoles, à travers près de 69 points de service, les interventions de la Société sont axées sur l’écoute, la référence, le soutien et l’accompagnement des personnes les plus vulnérables. Fondées sur l’implication citoyenne de nos bénévoles et leur volonté de créer des liens, nos actions favorisent la dignité, l’autonomie et l’intégration à la collectivité des personnes à travers l’aide alimentaire, des programmes de persévérance scolaire et d’insertion sociale, ainsi que par l’accès aux biens de première nécessité.
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Contact : Sandra Friedrich, Coordonnatrice aux communications ‐ communication@ssvp‐mtl.org
514‐526‐5937 poste 122
1 Roncarolo, F., Adam C et S. Bisset, 2014. « Traditional and Alternative Community Food Security Interventions in Montréal, Québec : Different Practices, Different People », dans dans Journal of
Community Health, 40(2).
2 Roncarolo, F., Bisset, S. et L. Potvin, 2016. « Short‐Term Effects of Traditional and Alternative Community Interventions to Adress Food Insecurity » dans PLoS One, 11(3).
3 Voir le site du CACIS : http://chairecacis.org/recherches